Chroniques

LES CLUBS TOGOLAIS à L’èRE DES RéSEAUX SOCIAUX : COMMUNICATION ET PROFESSIONNALISATION

14/01/2025

La bataille pour capter l’attention du public s’est déplacée des médias traditionnels vers les réseaux sociaux. Facebook, Twitter, Instagram, et désormais TikTok sont devenus les nouveaux terrains d’expression pour les clubs de football togolais. Les Community managers rivalisent d’ingéniosité pour se démarquer, et cette saison, certains clubs se distinguent particulièrement.

 

La palme d'or revient à Gomido de Kpalimé qui, à travers ses pages Facebook et TikTok depuis le début de la saison, propose des reportages immersifs permettant de suivre les coulisses des matchs, de recueillir les propos des acteurs et de ressentir l’ambiance des rencontres. Avec plus de 4.900 followers sur Facebook et plus de 2.600 followers sur TikTok, le club du Kloto jouit d’une audience honorable, mais le potentiel est encore immense. À titre de comparaison, ASKO de Kara domine la scène numérique avec 43.000 fans sur Facebook, tandis qu’ASCK en compte 24.000.

 

Dans cette dynamique, le CDF Haknour s’illustre également sur TikTok, le réseau social en vogue. En diffusant des vidéos captivantes et même des conférences d’avant-match, le club contribue à une nouvelle forme de médiatisation du championnat, sortant des canaux traditionnels pour investir pleinement le numérique. Mais ces initiatives, aussi prometteuses soient-elles, soulèvent une question fondamentale : que faut-il aux clubs togolais pour mieux structurer leur communication, fédérer leurs communautés et exploiter pleinement les retombées potentielles ?

 

Un expert en marketing digital résume parfaitement l’enjeu :

Un club, c’est une marque, et la marque, pour se développer, doit être là où se trouve son public.

Les sites internet statiques et les articles interminables sur Facebook appartiennent désormais au passé. L’ère de l’attention exige de l’instantanéité et du dynamisme :

Nous sommes dans une ère de l’attention, donc les vidéos courtes fonctionnent très bien

surenchérit l’expert.

 

Cette transformation numérique ne se limite pas à une simple tendance; elle révèle également de nouvelles vocations. Aujourd’hui, les chargés de communication des clubs ne sont plus uniquement d’anciens journalistes cherchant à se réinventer. Car il est essentiel de le rappeler : communiquer, ce n’est pas faire du journalisme. Aux journalistes revient la mission d’informer et d’analyser avec objectivité; aux communicants, celle de créer de l’adhésion et de promouvoir une image positive.

 

La professionnalisation du football togolais, tant annoncée et espérée, passe désormais par une communication maîtrisée, moderne et adaptée aux réseaux sociaux. Les clubs qui l’ont compris gagnent déjà en visibilité, en notoriété et renforcent leur lien avec les supporters.

 

En fin de compte, l’ère numérique offre une opportunité inédite : celle de transformer les clubs togolais en véritables marques attractives. Une communication efficace ne se limite pas à l’animation de pages Facebook; elle exige des compétences, une stratégie claire et une vision long terme. C’est à ce prix que le football togolais pourra franchir un cap décisif.

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